Miracle en haute montagne...

Les amis, vous n'allez pas me croire, mais c'est à un véritable petit miracle auquel j'ai eu droit au cours de ces dix derniers jours, passés dans la cordillère Huayhuash....c'est en effet à la naissance d'une toute nouvelle Laeti que je viens d'assister !!!!!! Disparue la Laeti qui râlait dès que la déclivité dépassait les 2%, disparue la Laeti qui ne jurait que par les 5 étoiles, disparue la Laeti qui jurait ses grands dieux que toutes les montagnes étaient pareilles, disparue la Laeti qui traînait 2km derrière moi en me gratifiant de gros mots que la décence m'interdit de citer ici...

Une métamorphose totale, je vous jure ! Désormais, la nouvelle Laeti gambade comme un cabri dans les descentes les plus abruptes, arrive à suivre mon rythme dans les montées les plus effrayantes, aligne les nuits sous tente par moins 6 degrés sans sourciller, arrive à se laver avec de l'eau de glacier à 3 degrés, supporte des cheveux gras et frisés pendant plus de 24 heures et, cerise sur le gâteau, réussit à remettre des habits déjà utilisés ! Eh bien moi, je dis CHAPEAU et surtout bienvenue au Royaume des Trekkeurs de l'Extrême !!! Si ca continue comme ca, elle va même finir par y prendre goût...

Bon, il y a bien encore deux ou trois menus détails à améliorer...parmi lesquels je citerai notamment les trois suivants:

• apprendre à respirer par le nez à la montée, histoire d'éviter autant que faire se peut d'avaler mouches et autres mignons insectes du même acabit en marchant la bouche grande ouverte;


• peaufiner quelque peu les figures de style très personnelles et fort audacieuses tentées dans les descentes, notamment la fameuse pirouette Bielmann;


• éviter de faire systématiquement copain-copain avec l'ensemble de la faune locale, sous peine de voir certains spécimens devenir très très collants.

En dehors de cela, je dois dire que je suis absolument époustouflé de voir comment elle a réussit à maîtriser ce trek que l'on peut effectivement qualifier d'extrême (altitude moyenne 4500 mètres, cols à 5000 mètres, 5-7 heures de marche par jour pendant 9 jours, température nocturne moyenne de -5 degrés, etc...), surtout en comparant sa performance à celle de nos compagnons de voyage, Karen et Russel, qui ont été malades pendant presque toute la durée du trek (!) et qui étaient systématiquement distancés dès que la route s'élevait...

Une telle performance méritait donc bien une belle récompense, qui a pris la forme d'une fondue au fromage (eh oui, ENCORE...ah nostalgie quand tu nous tiens!), partagée avec notre fantastique guide Carlos et le non moins fantas(ti)que Dayer, chef des ânes, suivie de notre toute première soirée/nuit dans une discothèque péruvienne ainsi que de notre toute première gueule de bois (enfin, pour certains seulement...) ! Que de souvenirs mémorables !!!!!!!!