vendredi 8 janvier 2010

Estancia Ranquilco

Tout d'abord, nous tenons à vous présenter toutes nos excuses pour ce long silence et ce délai interminable à vous transmettre nos meilleurs voeux pour 2010. Cependant, nous ne sommes que partiellement coupables de cette absence de communication...

C'était mon idée à la base. Une vieille image ancrée dans ma tête qui voulait que la Patagonie soit faite de longues plaines verdoyantes, de rivières peuplées de poissons et de troupeaux de vaches paissant en toute liberté. Il ne m'a pas fallu beaucoup de temps pour convaincre Jérôme de m'accompagner comme volontaire pour un mois dans l'estancia Ranquilco.

Il était certes un peu réticent à l'idée de faire 4heures de cheval pour rejoindre le ranch. Ses précédentes tentatives pour dompter l'animal s'étaient plus ou moins soldées par de pesantes chutes. Cependant, l'idée de poser nos valises quelques temps, de passer les fêtes à célébrer avec les gauchos (l'équivalent du cowboy) et à peaufiner notre espagnol ont fini par faire son bonhomme de chemin dans sa tête et à le convaincre.

Pour ma part, je me réjouissais de pouvoir apprendre la technique du lasso (très utile pour ramener mon Jérôme à la maison les soirs de Braderie biennoise) et à galoper dans les grandes plaines de Patagonie.

Le ranch de Ranquilco a été bien différent de tout ce que l'on a pu imaginer, sans parler de la Patagonie et ses grands canyons arides, peu verdoyants et surtout pas très adaptés à de longues chevauchées. Les tâches assignées ont été difficiles à accomplir surtout dans le cadre d'une communauté dans laquelle certains sont les rois de la glande et ne rechignent pas à transférer les tâches ingrates aux autres volontaires (pas de noms, merci). En fait, d'apprentissage du lasso et de travail avec les hordes d'animaux, mon travail quotidien ressemblait plus à la ballade de touristes et au jardinage. Jérôme, quant à lui, s'est vu posté sur le toit de la demeure du patron.

Notre immersion voulait aussi que nous passions ces moments dans la famille de Ranquilco, à parfaire notre espagnol et à en apprendre plus sur les gauchos. Manuel, le seul gaucho vivant à l'estancia, a été une des plus belles rencontres de ce mois passé au ranch et nous laissera de merveilleux souvenirs.

Bien que nos attentes initiales n'aient pas été satisfaites, cette expérience a été riche en nouveaux apprentissages et nous a permis de découvrir de nombreux talents et facettes de nos personnalités ignorés jusqu'alors. Nous avons aussi eu la chance faire de belles rencontres et parmi elles, certainement de nouveaux amis.

Nous avons repris notre route à présent vers le sud de la Patagonie et ses grands froids (encore une nouveauté pour moi, en Patagonie en été, il fait très froid)...

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