Chili con carne (ah ah ah)

Je sais, je sais...mon humour laisse sérieusement à désirer !!! Mais bon, ca me fait rire moi-même donc c'est l'essentiel non ?! Voici donc enfin quelques nouvelles fraîches de nos pérégrinations les plus récentes...

Ou en étions-nous restés au juste ??? Ah oui, le Salar d'Uyuni et le Sud-Lipez...alors suite à ce périple de plusieurs jours dans des paysages lunaires absolument magnifiques, nous avons mis le cap sur San Pedro de Atacama au Chili. Dans le genre "paysage lunaire", c'est pas mal non plus...

San Pedro, c'est un peu comme une oasis au milieu du désert...c'est mignon tout plein, mais alors qu'est-ce que c'est cher ma parole !!! Après quatre mois d'économies (parfois relatives, certes), notre budget en a pris en sacré coup...Du coup, on y est restés que trois jours ! Suffisamment en tout cas pour s'envoyer deux ou trois bons petits repas arrosés de quelques bonnes bouteilles de vin rouge chilien en compagnie de Mark et Joe, le couple d'Australiens rencontré durant le trek en 4x4 dans le salar ! Que du bonheur !

Après cette petite incursion dans le désert chilien, nous avons repris le bus en direction de cette Argentine tant attendue...encore une fois, nous avons été plutôt vernis, puisque nous avons pris une compagnie de bus qui venait tout juste d'ouvrir l'itinéraire San Pedro - Jujuy (Argentine). Du coup, on s'est retrouvés à quatre dans un bus de luxe !!!! Arrivés à Jujuy tout au nord de l'Argentine, nous avons été accueillis par orage comme nous n'en avions plus vus depuis le Costa Rica...en 5 minutes, il y avait qqch comme 50 cm d'eau dans les rues !! Un truc de fou !

De Jujuy, nous nous sommes permis le luxe de louer une voiture pour trois jours...histoire de pouvoir visiter à fond toute cette magnifique région autour de la Quebrada de Huamaca, inscrite à raison au patrimoine mondial de l'humanité !!! Notre aventure à quatre roues nous a notamment conduits à Tilcara, Salta, Cafayate et Tafi del Valle, où nous nous sommes bien fait plaisir en choisissant quelques jolis petits hotels et en faisant notre toute première visite de cave (à Cafayate) !!! Les vieilles habitudes reviennent très vite au galop...

Après ces quelques jours de grand luxe, la mort dans l'âme, nous avons rendu la voiture et repris le bus en direction de Buenos Aires (avec escale à Rosario, la ville du Che!), pour aller y accueillir notre toute première visiteuse, ZELINE !!!! Youhouhou.......!!!!!!

Salar d'Uyuni et Sud Lipez

Une mer de sel, des lagunes de toutes les couleurs, des flamants roses mais aussi des geysers, voila ce qu'il nous a ete donne de voir dans le Salar d'Uyuni. 3 jours a se taper le cul sur les banquettes d'un 4X4 valaient bien la peine pour voir cette merveille et ses paysages indescriptibles.

Nous avons fait equipe avec le couple de hollandais Ewout et Fraukje (rencontres dans la mine, etait-ce un bon presage?) et un couple d'australiens (Mark, un scientifique qui etudie les poissons, et Jo, une professeure de chimie). Nous etions donc pares pour toutes les situations, ce d'autant plus que nos amis hollandais sont tous deux medecins (une petite ressemblance avec le Dr Green pour Ewout et avec Meredith Grey pour Fraukje).

Le premier jour nous a permis de faire les pitres dans le cimetiere de trains, de traverser le lac de sel (12'000km2 et plusieurs heures d'emerveillement), de visiter un hotel de sel et de grimper sur la "Isla del Pescado" qui ne contient absolument pas de poissons (dommage car Mark etait fin pret) mais uniquement des cactus.

Alors que nous avions l'impression de bien nous entendre avec le chauffeur Doro, il nous a largues au milieu du desert, a proximite du cimetiere (pas de trains cette fois, merci) et a disparu avec la voiture. Nous avons marche jusqu'au village fantome tout proche et, en chemin, nous avons croise un lama esseule et surtout un peu dingo. Il s'est mis en tete de grimper sur les femelles du groupe! Par chance, nous avons retrouve ce cher Doro en train de dejeuner dans sa famille (visiblement les seuls rescapes du village!).

Les jours suivants ont ete moins mouvementes (pas d'attaque d'animaux en rut cette fois-ci, ni de sautes d'humeur de Doro): des flamants roses, des lagunes, rouges, vertes, ou encore blanches, des geysers, des vicuñas (le cousin du Lama) et des montagnes multicolores.... Assurement, les plus impressionnants paysages qu'on ait vus jusqu'ici.

Bourrés dans une mine...

Vous avez déjà été dans une mine ? Non ? Et vous avez déjà été bourrés dans une mine ? Encore moins ? Eh ben, maintenant, nous si ! D'ailleurs, on a bien cru ne jamais en ressortir de cette fameuse mine...une mine de quoi au fait ? De sel ? NAN ! D'or ? NAN ! Bon, alors on s'en fout de ce que c'était non ?! L'important c'est qu'on se soit bien amusés non ?

Alors tout a commencé par une belle journée d'été...meuh nan, je déconne....(je pense que c'est justement l'alcool ingurgité dans les mines de Potosi qui ont laissé quelques vilaines traces!). Bon, sans déconner cette fois-ci...

Euh...que dire...une fois arrivés à Potosi, qui est soi-dit en passant la plus haute ville du monde (merci au passage à Amou pour ses recherches approfondies sur le sujet...), nous avons donc booké un tour de 4 heures, qui allait nous emmener dans les entrailles du Cerro Rico. A l'époque coloniale, le principal minerais extrait des mines était l'argent, qui a enrichi les Espagnols, les Français et toute la clique européenne. Désormais, l'argent est épuisé, au propre comme au figuré, et c'est le zinc qui le remplace.










Au fur et à mesure de notre descente, nous avons eu la chance de rencontrer quelques-uns des 6'000 mineurs qui se tuent littéralement (espérance de vie = +/- 45 ans) à exploiter ces mines pour le plus grand bonheur des quelque 40 corporations minières privées qui gèrent le tout. Or, à chaque rencontre, il est d'usage de trinquer avec eux. Et il faut savoir que le seul alcool disponible là en-bas, c'est de l'alcool pur à 96 degrés (!), qu'ils mélangent avec de l'eau du robinet (bonjour les dégâts!!!).

Pour couronner le tout, la visite s'est conclue par une beuverie générale dans la salle de pilotage de l'ascenseur. Précisons tout de même qu'il n'est pas destiné à l'usage des touristes, mais sert à remonter la matière brute des entrailles de la montagne....c'est donc bien à pied et à moitié ivres que nous avons dû remonter jusqu'à la surface ! Pour ceux qui ont un peu de temps, la vidéo de ce grand moment d'émotion est disponible ici.



Nous préciserons encore que la durée de la visite n'a finalement pas été de 4 mais de 8 heures !! Et c'était bien loin d'être fini...En effet, après une bonne douche et une tisane réparatrices, nous avons remis la compresse à la braderie de Potosi (en fait, célébration du 199ème anniversaire de l'indépendance de la ville), accompagnés de deux guides, d'un couple américano-argentin (Nicolas y Lia) et de deux Australiens frapadingues. Cette fois-ci, pas d'alcool pur mais uniquement une "canela" de derrière les fagots, sorte de thé à la cannelle agrémenté de devinez quoi...

Cinq litres de ce breuvage plus tard, nous avons malheureusement dû lever les voiles pour rapatrier Will l'Australien à l'hôtel...décidément, ces Ozies' ce n'est plus ce que c'était !

Sucre et Tarabuco

Quitter la Paz n'a pas été facile tant cette ville nous a plu et tant nous y avions retrouvé notre petit confort habituel: un quartier sympa, des petits cafés, des cinémas...tout pour nous plaire! Et en plus, pour la première fois de notre périple, nous logions dans un appartement super beau et bien équipé (TV et ordinateur, le rêve)...

Nous avons quand même pris la route pour Sucre, capitale de la Bolivie inscrite à l'Unesco (et oui, encore une car ce n'est pas ce qui manque sur le nouveau continent) et avons continué notre programme "glandouille" à flâner dans les rues et apprécier le climat tempéré de la ville. Seul bémol à ce réjouissant programme: le touriste du coin qui finance son voyage en jouant de la guitare et en chantant (faux) les meilleurs morceaux de pop qu'il connaissait.... un pur bonheur!

Nous avons passé le dimanche à parcourir le marché de Tarabuco, plus grand marché de la Bolivie. Une véritable aubaine pour les touristes à la recherche de chapeaux multicolores et ponchos! Ce marché est aussi une belle occasion de rencontrer les indiens de toutes les régions de Bolivie et de pouvoir admirer leurs costumes traditionnels.

On vous épargnera cependant nos méchantes moqueries sur les touristes déguisés en Yakari dans le bus du retour....

Entraînement pour l'Everest: phase 5 (en solo)

Etant donné que Laeti, elle, se considère déjà fin prête pour l'Everest, j'ai bien dû me résoudre à poursuivre mon entraînement en solitaire (bouh...). C'est donc presque la mort dans l'âme (ok ok, j'exagère peut-être un peu...) que je me suis séparé de ma chère et tendre pendant un peu plus de 24 heures pour me lancer à l'assaut de mon tout premier 6'000 mètres.

Elle est pas belle ma montagne hein dites ???

Grâce à l'absence volontaire de la Laeti, j'ai pu pulvériser le record de l'ascencion du Huyna Potosi (catégorie "touristes"), atteignant le sommet (6'088 mètres pour être précis) en 3 heures à peine....alors que le commun des mortels nécessite en règle générale entre 5 et 6 heures (seul un obscur Japonais a lui eu besoin de 9 heures)! Si vous voulez applaudir, c'est maintenant....

Bon, je dois avouer que je l'ai quand même un peu pilé, puisque mon guide, Aldo Riveros, n'est autre que le directeur du secours bolivien en montagne...Autant dire que c'est un habitué de ce type d'exercice et qu'il a carrément fait l'ascencion deux jours d'affilée !!!

Quoiqu'il en soit, ce premier 6'000 restera pour moi une expérience inoubliable et j'espère bien qu'elle en appellera d'autres...

NB: bien que je sois un excellent photographe, je dois avouer que les photos utilisées ici ne sont malheureusement pas de moi...suite à un malencontreux accident technique, toutes les photos prises pendant l'expédition ont disparu ! Mais je vous jure que j'y étais ! Si vous ne me croyez pas, appelez Aldo !

Sur les traces des Incas

Remis physiquement, nous avons repris la route en direction du lac Titicaca, lac sacré qui a donné naissance à la civilisation Inca. De nombreuses légendes entourent le lac sacré:

• ils racontent que les hommes vivaient heureux dans cette vallée fertile jusqu'au jour où le diable leur demanda d'aller chercher le feu sacré dans la montagne. Les dieux de la montagne firent sortir les pumas qui les dévorèrent. Ils disent alors que le dieu Soleil pleura pendant 40jours, ce qui inonda la vallée et créa le lac Titicaca
  
• on trouve 2 îles importantes sur le lac Titicaca: la Isla del Sol et la Isla de la Luna. Sur l`île du Soleil se trouve la Roca Sagrada qui aurait donné naissance à Manco Capac et Mama Ocllo, les fondateurs de la ville de Cuzco et de la civilisation Inca

• on raconte encore que l'espagnol Pizarro captura l'Inca et demanda qu'une rançon en or lui soit remis en échange de sa libération. L'or fut acheminé de toutes les régions de Bolivie. Pizarro ne tint pas sa promesse et assassinat l'inca avant que l'or ne lui soit remis. Des que les mariniers du Titicaca apprirent la nouvelle et comprirent qu'il avait trahi l'inca, ils jetèrent le trésor au fond du lac
  

Remplis de toutes ces histoires, nous nous attendions donc à pénétrer dans un sanctuaire, un véritable lieu sacré. Nous avons alors découvert Copacabana, véritable ville Nouvelles Frontières tant le nombre de visiteurs français est important! Tout y est organisé pour que le touriste y trouve tout le confort auquel il est habitué, tout y pratiquant des prix exorbitants....

Nous avons apprécié la beauté du lac et de ses paysages, mais avons alors repris la route pour La Paz dans un bus touristique, plus confortable même si le bruit continu du flash des appareils photos t'empêche de somnoler.... Il faut reconnaître que le Collectivo, sorte de Toyota Hiace rempli à craquer, n'est pas très adapté à la grande taille de Jerôme.....et qu'il sort aussi fréquemment de la route...

La Paz est fascinante: plus haute ville de plus de 200'000 habitants du monde, entourée de montagnes culminant à plus de 6000m d'altitude. La population aisée vit dans le bas de la ville alors que les pauvres demeurent en haut. L'eau y bout à 80 degrés... Cela veut-il dire qu'il faut plus ou moins de temps pour cuire un oeuf qu'à Elsigbach????